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Exposé sur la Conquête des Airs - Par Julian, Guillaume et Mégane

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Message  Guillaume Mar 10 Mai - 11:50

La Conquête des airs
1914-1945 : Entre renouveau pour l’homme et bouleversement de la face du monde

I. L’ère des pionniers, de 1890 à 1914.
a) Du rêve à la réalité : Les premières recherches.
b) La course pour l’envol.
c) Le temps des performances.

II. Un tournant dans la conquête des airs, de 1914 à 1918
a) Les enjeux de la maîtrise du ciel.
b) Le développement du courrier postal et des transports de civils
c) Le thème de la conquête des airs dans l’imaginaire du début du XXème siècle.

III/ De 1918 à 1945 : nouveaux enjeux et nouvelles perspectives pour l’aviation
a) L’essor de l’industrie aéronautique : des avions toujours plus performants.
b) La maîtrise du ciel : un incontournable dans la SGM.
c) La naissance d’un nouvelle imaginaire, une conquête spatialisée.

Introduction :
«Voler : vieux rêve de l’homme depuis Icare», comme l’a dit Léonard le Génie, héros de la bande dessinée éponyme de Turk et de Groot. En effet, c’est le désir de surpasser sa simple condition d’humain qui a poussé l’homme à expérimenter toutes sortes de techniques de vol, jusqu’aux premières réussites significatives, en témoigne le mythe grec d’Icare. Icare est le fils de Dédale, et tous deux sont retenus en Crète, à Cnossos, poursuivis par Minos (car Dédale avait aidé Pasiphaé à s’accoupler avec le taureau blanc). Ils désirent retourner à Athènes, mais ne peuvent emprunter ni la voie des mers, contrôlée par Minos, ni celle de la Terre, puisqu’ils se trouvent sur une île. Dédale a l’idée, pour fuir la Crète, de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec de la cire et des plumes. Il met en garde son fils, lui interdisant de s'approcher trop près de la mer, à cause de l'humidité, du soleil, et à cause de la chaleur. Mais Icare, grisé par le vol, oublie l'interdit et prenant trop d'altitude, la chaleur fait fondre progressivement la cire. Ses ailes finissent par le trahir et il meurt précipité dans la mer qui porte désormais son nom : la mer Icarienne.
Si cette première expérience de vol s’achève de façon tragique, elle illustre néanmoins le désir de l’homme de repousser toujours plus loin ses propres limites.
Léonard de Vinci, né en 1452 et mort en 1519, génie universel, fut le premier à dessiner une ébauche de machine volante, dont voici une photo.
Pourquoi la Conquête des Airs ?
Le terme conquête, qui habituellement a une définition à connotation militaire, illustre ici le fait que les hommes durent livrer bataille contre ces éléments inconnus qu’était le ciel, les airs, la lutte contre la pesanteur mais avant tout l’accomplissement d’un rêve. Mais on peut aussi se demander pourquoi « airs » et pas « air ». (En effet, on trouve à maintes reprises dans les divers documents le terme « conquête de l’air » plus que conquête des « airs ») S’agit-il donc de l’altitude atteinte, des différentes couches d’air, c’est-à-dire l’atmosphère, la stratosphère ou la lithosphère ? Ce pluriel peut également révéler une dimension verticale et horizontale qui peut correspondre aux espaces aériens des différents territoires. Nous allons étudier alors la conquête des airs, entre renouveau pour l’homme et bouleversement de la face du monde. (1 min)
La conquête des airs, dans la 1ère partie du XXième siècle, représente également de nombreux, défis que doit surmonter l’homme. Effectivement, ce développement massif des moyens de transport aérien en quelques décennies, entraîne l’émergence d’enjeux économiques, militaires et stratégiques. Les différentes puissances mondiales, et surtout européennes se lancent chacune dans une course à l’innovation, dans la voie du progrès technique, afin d’acquérir des outils majeurs en terme de stratégie (puissance de feu accrue pour les forces d’un pays en possession d’une telle technologie, révolutionnaire pour l’époque, ce pays a ainsi la maîtrise d’un nouvel espace à exploiter pour mettre en place de nouvelles tactiques de combat), cela se concrétise manifestement durant les 2 conflits mondiaux du 1er XXème. De plus, n’oublions pas d’évoquer la dimension commerciale de ses enjeux, caractérisées par l’apparition de l’industrie aéronautique, du transport de passagers d’un point de vue touristique.Cette conquête connaît une évolution progressive .D’abord avec des débuts difficiles,l’homme poursuit une « quête » ,franchit des étapes à travers l’invention de multiples éléments techniques(ex :progression des moteurs avec l’adoption de la propulsion à réaction).Cette extraordinaire aventure humaine ,en moins d’un siècle permet à l’homme de s’affranchir de la pesanteur,cependant ce nouvel atout n’existe qu’après de longues recherches et expériences(parfois peu concluantes comme vous le verrez dans les courtes séquences que nous vous présenterons à la fin de cette exposé).Par ailleurs,en s’intéressant à cette création majeure de l’homme,demandons-nous à quel point la conquête des airs se situe entre un renouveau pour l’homme et un bouleversement de la face du monde. Quels sont les enjeux majeurs de la conquête des airs ? Quelles sont les évolutions dans le domaine de l’aéronautique entre 1900 et 1945 ? Enfin, dans quelle mesure la conquête des airs a-t-elle suscité le développement d’un imaginaire chez l’Homme ?
Dans un premier temps, intéressons-nous aux prémices de cette conquête,l’ère des pionniers.Puis, penchons-nous sur les années caractérisant son tournant. Enfin, concentrons-nous sur les nouveaux enjeux et les nouvelles perspectives de l’aviation entre 1918 et 1945.


I/Les Prémices de la conquête des airs : l’ère des pionniers
A/Du rêve à la réalité : les premières recherches
Depuis l’Antiquité,comme l’a déjà mentionné Guillaume avec la Légende d’Icare,les hommes ont toujours eu cette volonté de voler comme les oiseaux.A travers les siècles,les inventions mais surtout les expériences de vol très périlleuses se succèdent.Par exemple,à Cordoue,en 852 de notre ère, le savant arabe Armen Firman,équipé d’une large cape,se jette d’une tour.C’est la chute libre mais heureusement pour lui,l’ampleur de son équipement amortit le contact avec le sol. On peut aussi évoquer John Damian, qui en 1507 veut parcourir le trajet Ecosse-France en battant des ailes avec des plumes de poulet. Il se brise une cuisse au pied de son envol : le château de Stirling.Il en tire la conclusion que pour voler,il est préférable d’utiliser des ailes d’aigles mais sans surprise,il ne retente pas l’expérience.Ainsi,après tous ces échecs,l’idée d’utiliser un engin volant pour voler traverse enfin l’esprit des hommes.
Ainsi,pour rentrer dans le vif du sujet,intéressons-nous à ce qui transforme un rêve en réalité :les premières recherches.Tout d’abord,le premier engin volant créé par l’homme est la montgolfière.Le 19 septembre 1783, les frères Joseph et Etienne de Montgolfier sont les premiers à faire voler un ballon gigantesque à air chaud,ce qu’on appelle un « plus lourd que l’air ».L’engin,d’une efficacité surprenante,s’élève devant Louis XV et la cour de Versailles ,(il atteint même les 3500 mètres d’altitude,transportant des animaux en cage)Il porte désormais le nom de ses inventeurs.
Puis, au cours du XIXème siècle,de nombreuses inventions se succèdent mais n’obtiennent pas de résultats concluants.Néanmoins,on peut sans conteste affirmer que le Français Clément Ader(1841-1925) lançe véritablement cette ère de pionniers de l’aviation.Il est sans doute le premier homme à avoir quitté le sol sur un appareil motorisé.On lui reconnaît aussi l’invention du mot « avion ».Le 9 octobre 1890,il parvient à faire décoller un « plus lourd que l’air » aux ailes en forme de chauve-souris,dont l’hélice est actionnée par un moteur à vapeur.Il réussit tout de même à couvrir une distance d’environ 50m avec son appareil appellé « Eole ».Il conçoit ensuite l’ « Avion III », plus perfectionné.Par ailleurs, à la fin du XIXème siècle,deux écoles fleurissent parmi les précurseurs du vol aérien.Certains,aidés par les progrès technologiques de cette fin du siècle,basent leurs recherches sur une puissance motorisée permettant de supporter et stabiliser le poids de l’homme et de le machine,et d’imposer la trajectoire à cette dernière.D’autres fondent leurs essais sur des vols planés,pour s’approcher et s’approprier les propriétés du vol des oiseaux
.Le cumul de ces 2 théories est à l’origine du succès des frères Wright.Wilbur(1867-1912) et Orville(1871-1948).Ces derniers ont bénéficié de l’expérience de leurs prédecesseurs,en particulier de l’allemand Lilienthal(1848-1896) sur des planeurs,de Cayley,Pénaud ou d’autres précurseurs ayant connu des échecs.Néanmoins,les Wright ont exploité leurs échecs,étudiant longuement leurs recherches,ils se concentrent sur le problème de pilotage,souvent négligé chez leurs prédecesseurs.Dès 1900,ils se lançent dans de nombreuses expériences de vol avec planeurs,mais celles-ci s’avèrent peu concluantes,jusqu’à celles de Kitty Hawk,petite ville de Caroline du Nord, ou en octobre et novembre 1902,leur planeur est assez aérodynamique pour rester en vol sur une durée relativement longue.Ils entament par la suite l’étape de motorisation de leur appareil,leFlyer(,mesurant 6,4m de long et 4,1 de hauteur).Au matin du 17 décembre 1903,Wilbur Wright effectue leur premier succès,un vol historique de 59 sec sur une distance de 260m.Après cette réussite,les frères Wright,enthousiastes, se mettent à travailler sur le FLYER II et le FLYER III,des versions nettement améliorées du Flyer I.En 1904,le numéro deux parvient à voler pendant 5 minutes au-dessus de Dayton(leur ville d’origine),mais malgré ce semblant de succès,ils sont plus ambitieux et avec leur 3ème appareil,au moteur plus solide,en octobre 1905, les Wright effectuent un vol de 38 minutes sur 30 km.Ils ont ainsi décuplé les performances de vol en seulement quelques années.,possédant le 1er aéroplane propulsé.A la suite de ces évènements,les deux hommes cessent leurs expérimentations,effectivement ils se lançent dans une entreprise commerciale
.Toutefois,le grand public ne connaît pas leurs exploits,les travaux ne sont reconnus que par la communauté scientifique de l’époque et d’autres aéronautes.Or,pendant ce temps,en cette 1ère décennie du XXème siècle, de l’autre côté de l’Atlantique,et notamment en France,des faits majeurs de cette ère pionnière se déroulent, d’autres appareils commencent à réaliser des petits vols et menacent de dépasser la technologie des Wright.
On peut considérer qu’une véritable course pour l’envol s’amorçe.
B/La course pour l’envol
Après une période de multiples expérimentations de vol (plané ou motorisé), les pionniers de l’aviation,après les efforts d’Ader(au niveau du décollage)et des Wright(amélioration des moteurs,donc dela puissance de vol et également de l’aérodynamisme) bénéficient d’un certain nombre de savoirs et d’outils pour voler. Une véritable concurrence entre aéronautes américains et européens s’instaure. En France par exemple, les premiers aviateurs se sentent prêts à conquérir les airs et ignorent,par manque de preuve, par pur chauvinisme ou par dédain les prouesses techniques des Wright.Ils se lancent dans des courses effrénées pour être les 1ers à voler.Leurs exploits améliorent ainsi la technologie aéronautique.Le début de la période des 1ers vols européens est marquée par le brésilien Alberto Santos Dumont(1873-1932).Arrivé à Paris en 1892 pour y faire ses études, il se consacre,après un voyage en ballon,à l’aéronautique,d’abord à la construction de ses propres ballons.Puis il délaisse un temps ses dirigeables,commençant à s’occuper d’un aéroplane.En 1906, sur son 14bis,il parcourt,6 ou 7mètres.Ce vol est bien entendu ridicule par rapport aux exploits des Wright,mais il s’agit tout de même du 1er vol sur un « plus lourd que l’air » ,indépendant des frères Wright.La voie des airs en France et Europe est ouverte.D’autres pilotes,à la fin de l’année 1907 font décoller leurs aéroplanes.On pense là principalement à Ellehammer,Vuia,Charles Voisin.Mais le vol le plus spectaculaire en Europe à cette époque reste celui de Louis Blériot(1872-1936) qui en juillet 1909 effectue la traversée de la Manche.L’ironie de sa situation est qu’un an auparavant,il n’était connu que comme « l’aviateur qui tombe toujours ».Il donne ainsi un certain prestige à l’aviation française.De plus,pour combattre une certaine supériorité américaine dans ce domaine(caractérisée notamment par l’implantation des Wright en Europe) ,les exploits des pilotes européens ne font pas tout.En effet,la course pour la meilleure maîtrise du ciel se fait aussi à travers les avancées technologiques,entre les mains des premiers constructeurs.
Au début du XXème siècle,aucun avion n’a encore décollé en France(alors que je rappelle qu’en 1903 les Wright ont déjà effectué leur 1er vol concret,l’aviation américaine étant là dominante).Ainsi,certains visionnaires en Europe se lançent dans la construction d’avions.Le premier d’entre eux est le français Gabriel Voisin(1880-1973 ).Malgré des problèmes d’ordres financiers,il parvient à monter une avionnerie,d’abord en s’associant à Blériot,puis avec son frère pilote Charles.En 1907,le 30 mars, un de ses aéroplanes parcourt un vol de 60 m entre 2 et 4m de hauteur.C’est une victoire pour les Voisin,mais surtout pour les prémices d’une industrie aéronautique en Europe.Pendant ce temps,grâce à l’homme d’affaire Lazare Weiller,s’intéressant à l’essor de l’aviation,les Wright montent peu à peu leur industrie,se propageant en Europe.Ils semblent aussi vouloir se relancer dans l’aventure,ayant cessé les essais pendant 3 ans au profit d’ intérêts commerciaux ,ils reprennent en 1908.On assiste à une véritable rivalité entre les deux frères américains et des pilotes comme Farman ou Delagrange qui poursuivent leurs démonstrations en Europe,dépassant les 10 kilomètres de vol.Cela se manifeste notamment lors de concours organisés,où divers prix sont mis en jeu,tels que le prix Michelin.On accorde là 20000 francs de l’époque pour le 1er pilote à parcourir 100 km en vol.Le principal concurrent des Wright est ici Léon Delagrange.Mais la rivalité tourne court,la supériorité des américains étant prouvée.Leur système de gauchissement des ailes,repris par les constructeurs français,permettant le contrôle des roulis,leur assure une domination réelle.Des détracteurs français,comme Farman,Blériot et Voisin,que j’ai déjà mentionné auparavant,ne reconnaissent pas cette suprématie,reprochant aux américains de toujours décoller à partir d’une catapulte alors que les avions français le font par leur propre moyens.
On peut également remarquer une rivalité entre Etats-Unis et Europe grâce aux différents meetings organisés à partir de 1909.On pense alors à la Semaine de Reims où de nombreux champions de l’aviation,du 22 au 29 Août, sont présents face à un public nombreux contenant de grandes personnalités(le président de la IIIème République Française Aristide Briand, le prince Albert de Belgique,etc..) pour effectuer des prouesses dans le ciel,considérés comme les nouveaux héros du XXème siècle.Cet engouement pour l’aviation à travers cette manifestation,entraîne la création d’autres meetings de ce genre en Europe(à Blackpool en Angleterre ,Brescia en Italie,ou encore Anvers en Belgique).Mais les américains ,refusant de perdre leur place de leader de l’aviation et de laisser les aviateurs européens redorer leur image auprès du grand public,ont aussi leurs propres meetings,à Los Angeles,Boston ou Belmont Park(à New York).
On peut par conséquent assister dans ce début du XXème siècle à une certaine querelle,rivalité entre les aviateurs européens et les aviateurs américains(les pionniers du vieux continent étant mûs par le désir de remettre en cause la supériorité des Etats-Unis dans la maîtrise du ciel.

Cependant, outre ces rivalités,on ne peut négliger l’idée que ce début de conquête du ciel correspond à un temps des performances,en terme d’efficacité des engins volants mais aussi grâce à des inventions majeures.

C /Le temps des performances

En ces temps précédant la Première Guerre Mondiale,une fois certaines bases en aviation acquises,et grâce à une course folle des aviateurs pour dépasser les limites de leurs appareils,on peut caractériser cette conquête du ciel comme un temps des performances car on assiste d’une part à des pluies de records,et d’autre part à un développement accru des technologies de transport aérien,via des inventions de grande ampleur.Tout d’abord,les aviateurs,à la fin de la 1ère décennie du XXème siècle ont pour optique d’aller toujours plus haut,plus vite et plus longtemps.Après les premiers objectifs de vol(du premier kilomètreà franchir avec Santos-Dumont et ses concurrents en 1907,ou encore des 100 km du prix Michelin),les capacités de vol des engins volants augmentent considérablement.A partir des années 10, la soif de sensation des pilotes n’est plus rassasié par les vols à court trajet des petits circuit de meetings.Le pilote Fourny en 1912 parcourt une distance de 1000km.Un an plus tard,Legagneux s’élève à une altitude de 6210m,Maurice Prévost atteint la vitesse d’environ 203km en remportant la coupe Gordon-Bennett,à Chicago.La même année,le pilote Roland Garros s’ennuie.L’épopée des grandes courses entre villes est terminée,les meetings se rarifient.En effet,la constante évolution des records et d’amélioration des performances finit par lasser le public.Selon lui, « l’aviation est en train de se banaliser ».Ainsi, un nouveau type de vol apparaît,celui sur longue distance,les circuits sont agrandis.De grands rallyes volants(tels que Paris-Madrid ou Paris-Rome)sont organisés,du jamais vu jusque-là.
Mais outre ces performances caractérisées par le vol,elles se concrétisent par de nouvelles inventions.En 1910,le jeune ingénieur Henri Fabre élabore le premier hydro-aéroplane(qu’il appellera hydravion en 1913).Le 28 mars, sur son Canard,le nom de son prototype,il réussit un décollage à partir d’un étang.Cette invention est majeure car on associe là les espaces aériens et maritimes,Des courses d’hydravion sont même organisées (la coupe Schneider par exemple).De plus,les innovations sur les premiers dirigeables sont également importantes,en 1900,un titanesque dirigeable obscurcit le ciel allemand,le Zeppelin, inventé par le comte Ferdinand Van Zeppelin.Cet appareil,de forme ovale ,pour mieux pénétrer dans l’air mesure 128 m de long,11,m de diamètre,on peut donc transformer un nombre bien plus importants de passagers.
Par ailleurs,les performances se manifestent également dans les recherches en aéronautique.On assiste à un certain essor de cette industrie et aussi des entreprises.En France ,par exemple, à la veille de la 1ère Guerre Mondiale,la France possède la plus grande production d’engins volants au monde.Grâce à cette nouvelle industrie,un florilège d’entreprises voit le jour.De nouveaux marchés se développent l’armée étant le principal client de l’aviation,les ventes explosent.En effet,les perspectives de conflit sont nombreuses,les commandes militaires ne cessent de croître.Cela entraîne l’arrivée des 1ères opérations militaires,afin de tester de nouvelles performances de combat.Par exemple,en 1911,lors du conflit qui oppose l’Italie et la Turquie,des avions sont utilisés pour des missions de reconnaissance,de largage de tracts,de bombardement.
Ainsi,la conquête des airs correspond à une ère de performances,car les records sont multiples,la capacité de vol des appareils perfectionnée, et cela se manifeste sur un plan stratégique et militaires,lors des conflits mondiaux à venirr,où les enjeux de l’aviation sont importants.


TRANSITION !


II.Un tournant dans la conquête des airs, de 1914 à 1930.

A)Les enjeux de la maîtrise du ciel.

En 1914, la PGM éclate. Pour beaucoup, l'aviation n'a aucune utilité dans les combats et sert juste par exemple de taxi. Mais elle va se révéler être une arme primordiale. Pour l'armée aérienne en général, rien n'est prévu, à tel point qu'en France les écoles de pilotage sont fermées. Seuls quelques avions volent; La France en possède 130 (des Blériot, Voisin ou encore Breguet) ainsi que 5 dirigeables. L'armée britannique aligne 60 appareils et 7 dirigeables. En face, l'Allemagne possède 232 avions (des Taube, Albatros et Aviatik) et 7 dirigeables. D'un côté la France s'inquiète de voir son plus vieil ennemi s'assurer la suprématie des airs, de l'autre l'Angleterre angoisse à l'idée de ne plus être tout à fait une île à partir du moment où ses ennemis ont la maîtrise des airs. Dans un premier temps, les avions réalisent quelques escarmouches sans véritable objectifs, ni discipline. Pourtant, l'aviation va avoir un rôle décisif lors de la première bataille importante, la bataille de la Marne. L'aviation reprend vraiment du service lors de la réouverture de l 'école de pilotage par Galliéni, nommé gouverneur de Paris. Le 2 septembre 1914, Louis Breguet survolant la Marne, observe un mouvement des troupes allemandes de Kluk vers le Sud-est; leur objectif étant d'enfermer l'armée française dans une nasse pour s'emparer de Paris. De ce fait, le général envoie l'armée française vers la Marne obligeant les Allemands à s'arrêter en Flandres. De part et d'autres, on creuse des tranchées. Le cauchemar des poilus commence, il durera près de 4 ans. Entre-temps, l'utilité de l'avion dans le conflit est reconnue; Breguet reçoit la croix de guerre pour sa mission d'observation. L'objectif est maintenant une véritable armée aérienne. Le général Barès en prend la direction et une nouvelle société de motorisation apparaît en Espagne: Hispano Suiza fabricant à l'époque les moteurs les plus performants. En France ces moteurs deviennent indissociables des derniers avions crées par les constructeurs. La production aéronautique augmente. La guerre va déclencher un nouvel essor économique dans ce secteur. Trois principales fonctions se dessinent: Les missions de reconnaissance dangereuses et ingrates car elle consiste en le survolement des zones ennemies; le bombardement et la chasse. Pour compléter ces missions d'observations, il faut une remise à jour des cartes géographiques. Les pilotes volent donc avec des appareils photographiques. Mais l'entreprise est risquée car pour prendre de bons clichés, l'avion doit voler à faible hauteur et devient alors une cible de choix. Les avions d'observation emmènent souvent avec eux, des obus pour un bombardement. D'abord jetés à la main, ils sont ensuite lâchés à partir d'une soute. Par la suite les pilotes prendront avec une mitraillette ou un revolver. Premier duel aérien: 5 octobre 1914, un allemand W. Schlichting et un français Frantz. La mitraillette s'avérant vite encombrante (trouant les hélices et gênant la visibilité), l'ancien champion des courses aériennes Roland Garros invente un système qui consiste en l'équipement des hélices par des déflecteurs permettant la rotation des hélices sans les trouer. Ce véritable guerrier de l'air gagna plusieurs combats aériens mais disparaît le 5 octobre 1918 contre 7 Fokker. En 1928, son ami Emile Lesieur président du club du stade français décide de lui rendre hommage en donnant son nom Roland Garros au stade de tennis du club.

B) Le développement du courrier postal et du transport de civils

Une des principales évolutions de l’aviation est le transport de courrrier.Le 1er vol postal a lieu en Inde en janvier 1911 avec un biplan Sommer. La question des passagers est seulement abordée avec des vols de démonstration courts contrairement aux dirigeables zeppelins qui ont plusieurs vols publics à leur actif.En juillet 1914,le savant Igor Sikorsky,vient de parcourir un aller-retour St Pétersbourg-Kiev avec un avion de 5400kg et 16 passagers.A bord de Legrand,Igor Sikorsky vient de prouver que des avions très lourds peuvent voler.Le service postal américain se développe avec l’ouverture de la 1ère ligne aérienne postale le 15 mai 1918 New York Washington.On crée des pilotes civils et des avions équipés pour ce genre de périple.En 1919,NY est reliée à Cleveland puis Chicago,en 1920 jusqu’à Omaha,pour finalement atteindre Salt Lake City puis San Francisco en passant par Les Rocheuses,cependant le trajet n’est valable que s’il se fait de nuit(c ar le train va aussi vite de jour).Un 1er raid est organisé le 22 février 1921 mais sur 3 vols de nuit,un seul atteint la destination prévue.En arrivant à NY le 23 février après un vol de 33 h et 25min.Le principal problème est la visibilité.On encadre les pistes de balises rotatives et de phares clignotants.Quant à la radio,elle avertit des climat atmosphériques avant chaque départ,mais une fois l’avion décollé,silence radio. L’aviation française s’intéresse aussi au transport du courrier. En 1918, La ligne Latécoère est créée. En 1920, Didier Daurat est nommé directeur d’exploitation à toulouse et est chagé de régler la crise . pilotes et mécanicien se confondent tous mettent la main a la pate et subissent la dureté de daurat enqui ils croient. Une nouvelle et talentueuse génération apparaît parmi lesquel on trouve henri guillaumet jen mermoz et antoine de st exupéry. En 1927, la sgea société générale d’entreprise aéronautique devient l’aéropostale. Leur rêve était de joindre toulouse a san tiago au chili pour atteindre le pacifique. Ils vont donc poursuivre les memes objectifs. Les avions doivent survoler la cordillere des andes et l’atlantique sud pour que la ligne soit entierement aérienne. Ce furent les prochaines missions de celui qui a relié rio a buenos aires dans la nuit du 17 au 18 avril un de ces trois hommes a la bravoure extraordinaire ui écrivirent la légende de l’aéropostale jean mermoz. Guillaumet lui assure la liaision argentine chili et a un accident en juin 1930. A moitié mort il est recueilli et est retrouvé par st exupéry. Guillaumet lui dit à son arrivée « ce que j’ai fait, je te jure, aucune bête ne l’aurait fait » phrase que st ex reprendra dans son roman terres des hommes ou il a retranscrit la bravoure de ces postiers du ciel. Après le sauvetage de guillaumet , il participe à l’ouverture de la ligne de la patagonie et en 1931 son roman vol de nuit rempote le prix femina.en 1930, mermoz établit un nouveau record de distance en parcourant 3173 km en 21h la traversée de l’atlantique sud. Mais le déclin de l’aéropostale commence avec la mort de ce dernier. En effet son avion la croix du sud, il s’abime dans l’atlantique le 9 juillet 1936. Guillaumet continue de piloter mais lors d’un accrochage entre avion anglais et italiens, son avion sombre dans la méditerranée. Aucun corps n’a jamais été retrouvé. Quant à st ex il continue de réaliser des missions de reconnaissance 8 au total car la 9eme lui est fatale. Le 31 juillet 44, en 2004 on repère son appareil au fond de la méditerranée. Un certain rippert l’aurait tué a bord d’un luftwaffe.

A part l’aéropostale on note une évolution de l’aviation commerciale vers 1915. Des astuces sont inventées par ex pour empêcher la formation de la glace sur les ailes. La conception des infrastructures ainsi que ces astuces permirent le développement du tourisme de masse. A cela il fallait ajouter le contrôle et la révision régulière des engins. Bref toute une logistique a été imaginée pour assurer de ces moyens de transport.
Howard Hugues est un aviateur mais aussi un constructeur aéronautique,un homme d’affaires et producteur cinématograhique.Passionné d’aviation,il établit plusieurs records mondiaux de vitesse et construisit les avions ,le Hugues H-1 Racer et le H-4 Hercules(ou Spruce Goose, oie de sapin,il ne vola qu’une fois en 1947.Howard Hugues fit progresser l’aviation avec son H-1 racer dont les lignes épurées et le train d’atterissage rétractable favorisaient la stabilité et la vitesse.Il acheva un tour du monde en un temps record,pour l’époque,de 91 h et 14min.En 1939,il racheta la compagnie aérienne TWA(transcontinental and western air tout d’abord puis transword airlines),et participa au développement de l’aviation commerciale.


C)Le thème de la conquête des airs dans l’imaginaire du début du XXème siècle.

On assiste au début du XXème siècle au développement d’un imaginaire lié à la conquête des airs. Déjà, au XIXème siècle, le domaine des airs suscite l’intérêt de Jules Verne (1828-1905), qui écrit en 1863 Cinq Semaines en ballon, et en 1886, Robur le Conquérant. Cinq semaines en ballon raconte la fabuleuse épopée de l’inventeur Samuel Fergusson qui, accompagné de son domestique Joe et de son ami Dick Kennedy, entreprend la traversée du continent africain (liaison entre Afrique orientale et Sahara/Tchad), jusqu’alors méconnu, au moyen d’un ballon gonflé à l’hydrogène. Robur le Conquérant reprend quant à lui un thème semblable à celui d’un autre roman de Jules Verne, Vingt Mille lieues sous les mers : trois membres d'un club aéronautique américains sont kidnappés par un mystérieux personnage qui leur fait traverser le monde à bord d'une gigantesque machine volante, proche de l'hélicoptère.
Dès la seconde moitié du XIXème siècle, le thème de la conquête des airs inspire les romanciers. En quoi peut-on parler du développement d’un imaginaire lié à la conquête des airs au début du XXème siècle ?
C’est au cours de la période pionnière (1900-1914) que l'aviation, considérée comme une simple expérimentation originale, voire un sport, est devenue une technique en même temps qu'un nouvel enjeu politique. Ce changement fondateur pour les sociétés du XXe siècle intervient en particulier entre le premier vol motorisé dirigé des frères Wright près de Kitty Hawk (Caroline du Nord) le 17 décembre 1903 et l'utilisation des avions dans les manoeuvres militaires en 1910 et pendant la Première Guerre mondiale. L'avènement public de l’aviation dès 1908-1909 transforme la perception du ciel et ainsi de la réalité sensible.
Exploit technique et scientifique, le vol d’un « plus lourd que l’air » que les frères Wright avait réalisé dès décembre 1903 en privé laissait sceptiques les milieux aéronautiques, français notamment. Les vols publics effectués en France en août 1908 par Wilbur et aux États-Unis par son frère, Orville, ont levé les doutes et amené la reconnaissance de l’antériorité des frères Wright dans la mise au point et la maîtrise de cette nouvelle invention.
Cet exploit fut également vécu comme sportif ainsi que le prouve l’enthousiasme des foules qui assistent aux 138 vols organisés au Mans entre le 8 août 1908 et le 2 janvier 1909. Wilbur Wright y enregistre sur le même appareil les records de distance, de durée, de hauteur et de vitesse, situation inégalée par la suite. Plus globalement, de sportif, le phénomène devient social et culturel : aux milliers de badauds venus au Mans, s’ajoutent des centaines de représentants du monde des affaires, de la science, de la politique et de la vie mondaine dont les réseaux se croisent pour commencer à constituer une industrie aéronautique embryonnaire.
Si les succès des premières machines volantes ont fasciné les foules, ils ont également permis une évolution des mentalités et un développement des échanges entre les individus.
En mettant leurs connaissances et leur expertise au service de l’aviation, les mathématiciens, physiciens, ingénieurs et scientifiques en général ont contribué à crédibiliser cette nouvelle technique et favorisé la création de l’industrie aéronautique. En multipliant les articles, conférences et ouvrages sur le sujet, ils ont aussi concouru à changer leur image dans la société : d’isolés dans leur tour d’ivoire, les savants devenaient des citoyens au service de la société. Leur action n’a ainsi pas été sans influence sur le succès remporté par les souscriptions nationales lancées dans les années 1912-1913 afin de favoriser la création et le développement d’une aviation militaire. (NE DIRE QU’EN CAS DE QUESTIONS A LA FIN : Ainsi, un petit pays comme la Suisse, s’est-il classé au premier rang en Europe pour le montant de la collecte par habitant lors de la grande souscription nationale lancée en 1913 (la France se plaçant au cinquième rang), signe de l’importance prise par ce nouveau fait de société).
De plus, les machines volantes permettent l’exploration de territoires méconnus, et font naître chez les individus, devenus acteurs du progrès, un rêve d’évasion. La voie des airs participe à la réduction de la contrainte distance, c’est-à-dire la distance entre deux territoires, non pas au sens physique, mais telle qu’elle est perçue par les individus. Avec le développement de l’aviation, deux pays comme la France et les Etats-Unis paraissent tout de suite nettement moins éloignés.
Le ciel, nouvel espace de liberté, est peu à peu conquis par l’homme. Il suscite le développement d’un imaginaire, relayé par la presse, sportive notamment, qui entretient, voire façonne, l’opinion publique. C’est ainsi que la revue La Vie au Grand Air consacre une part croissante de ses articles aux exploits des aviateurs, mettant en relief leurs performances et leurs records, faisant d’eux les héros d’une nouvelle modernité. La patrie a besoin de héros, et ces aviateurs qui combattent dans le ciel rappelent les temps anciens de la chevalerie. A chacune de leurs permissions, ils sont fêtés comme des héros. On les surnomme les As à leur cumul de victoire, c’est-à-dire au nombre d’avions ennemis qu’ils ont abattu. Les meetings aériens, objet de nombreux articles, participent aussi de cet engouement non seulement des foules, mais aussi des élites, pour le rêve d’Icare devenu réalité : « L’homme vole ! ». Cet imaginaire est également visible à travers l’architecture (Le Corbusier dans ses plans d’urbanisme dessina des villes parfois organisées autour de pistes d’aérodrome), mais aussi la peinture, avec Braque ou Picasso (toiles cubistes et futuristes ; utilisation de matériaux tels que le bois, l’acier, les étoffes, la ficelle, le fil de fer, les clous ou les épingles), et bien sûr la littérature.
Pourtant, s’il favorise le développement d’un imaginaire qui rassemble les populations, le ciel n’est pas seulement le lieu de nouveaux plaisirs, il est aussi à l’origine de nouvelles angoisses. Les angoisses individuelles s’expriment dans les fantasmes de certains malades accueillis en hôpital psychiatrique (désir violent « d’aller en aéroplane » ou, plus souvent, peur de l’avion, symbole de la mort, effroyable et soudaine, qui rôde dans le ciel, réactivant la crainte ancestrale de la séparation de la terre). Elles sont aussi évoquées dans les premiers manuels de médecine de l’air ou dans les premiers romans de science-fiction portant sur l’aviation (L’aéroplane fantôme, 1910). Les angoisses collectives seront à partir de la Grande Guerre davantage liées à l’utilisation de l’avion comme nouvelle arme d’où peut venir la mort : ainsi l’image de l’escadrille qui fonce sur un objectif n’a rien de commun avec les loopings qui, dans les meetings d’aviation d’avant-guerre, déclenchaient l’admiration des spectateurs.

III/ De 1918 à 1945 : nouveaux enjeux et nouvelles perspectives pour l’aviation

A)L’essor de l’industrie aéronautique : des avions toujours plus performants.


On observe une production croissante de l’industrie aéronautique. En effet, en France, premier pays producteur d'avions avant la guerre, les commandes militaires s'accentuent. Les petites sociétés comme Blériot ou Voisin passent de simples ateliers à de véritables usines. (Chiffre d'affaire de 26.4 millions en 1916 pour 285 000 francs en 1914.) Des nouveaux modèles apparaissent chaque mois mais les constructeurs paient de leur personne. Léon Morane, de Morane-Saulnier, disparaît en 1918. Le chef du gouvernement Georges Clémenceau nomme l'ingénieur Albert Caquot à la tête de la section technique de l'aviation militaire. Sort, sous son impulsion l'avion de chasse SPAD équipé d'un moteur Hispano Suiza. Mais cette explosion est encore plus flagrante en GB. D'une production quasi inexistante, les industries aéronautiques emploient 270 000 personnes en 1918. En Allemagne, l'expansion faiblit par manque de main d'œuvre. Pour 1000 avions fabriqués, les adversaires produisent le triple. La maîtrise du ciel bascule du côté allié et influença le sort de la guerre. Lorsque les EU entrent en guerre en 1917, ils sont complètement dépassés. Mais fort de leur industrie automobile et de leur moteur, ils veulent les rattraper et envisagent même de fournir la France, l'Italie et la GB. Cependant les moteurs américains n'acquièrent pas la puissance des moteurs d'outre-Atlantique. Il faut attendre la fin de l'année 1918 pour que les Américains fournissent le moteur le plus puissant de l'époque le 12 cylindres V Liberty. A l'armistice, leur production est de 1400 avions, principalement des bombardiers Havilland D.H.4... L’une des principales progressions est le moteur, il passe de 80 à 400 chevaux. Grâce à ces nouvelles puissances, les avions volent à 200 km/h et combattent à plus de 6000 m d’altitude. Le bois et les toiles des biplans sont remplacés par des bandes de contreplaquées en acier qui apporte une meilleure solidité. Les combats aériens ne sont qu’une succession de batailles technologiques, de concurrence entre les pays. Le système Monolongeron du Newport 17 des anglais se retrouvera sur l’Albatros DIII des Allemands .
Une des évolutions qui a profondément marqué l’industrie aéronautique est le moteur à réaction. En 1939, est construit le premier avion à réaction, le Heinkel HE-177, de fabrication allemande. Le principe du moteur à réaction est le suivant : le moteur avale de l’air chaud, le comprime, puis le mélange avec du carburant que l’on enflamme. En se comprimant, le mélange fonce vers la sortie qu’on lui a ménagée sous la forme d’une tuyère d’éjection. La colonne de gaz brûlants qui jaillit de la tuyère pousse avec force le tout vers l’avant. Les premiers jets préfigurant l’aviation moderne furent les chasseurs biréacteurs Messerschmitt 262.
Cette invention du moteur à réaction a été primordiale dans la conquête des airs, ce moteur étant communément utilisé de nos jours, que ce soit sur les avions militaires ou les avions de ligne, de transport de passagers.


B)La maîtrise du ciel : un incontournable dans la Seconde Guerre Mondiale.

L’avion a connu de très importantes évolutions depuis la fin de la Première Guerre Mondiale et lorsque la guerre éclate le 3 Septembre 1939, tous les pays belligérants, c’est-à-dire impliqués dans le conflit, savent que l’aviation va totalement changer les stratégies guerrières existantes jusqu’à présent.
La Luftwaffe (littéralement « arme de l’air »), armée de l’air allemande sous le Troisième Reich, entre 1935 et 1945 (+ armée de l’air de la RFA durant la Guerre Froide, entre 1955 et 1990), avait déjà montré son envergure lors des bombardements pendant la Guerre d’Espagne (1936-1939), en particulier sur la ville de Guernica (capitale historique et spirituelle du Pays basque, elle fut détruite, le 26 avril 1937, par les aviateurs de la légion Condor, envoyée par Hitler afin de soutenir le général Franco).
La Luftwaffe va jouer un rôle déterminant durant la Seconde Guerre Mondiale. En effet, aidés au sol par les chars, les avions allemands déferlent dans le ciel de pays tels la France, la Pologne, la Norvège, le Danemark, les Pays-Bas, la Belgique, mais aussi la Yougoslavie et la Grèce et les envahissent en l’espace de quelques semaines.
La seule à pouvoir freiner l’élan des Nazis est l’Angleterre, qui dispose de la Royal Air Force (celle-ci fut créée le 1er Avril 1918, et devint la 1ère armée de l'air indépendante du monde, par regroupement des Royal Flying Corps (RFC) et Royal Naval Air Service (RNAS)).
Les Hurricanes britanniques affrontent les Messerschmitt allemands. Un important progrès est que désormais, les pilotes peuvent s’échapper de leur appareil en feu en sautant en parachute.
Certains aviateurs accumulent les victoires, mais celles-ci n’ont pas le même retentissement que lors du précédent conflit, car désormais ces victoires ne sont plus le fait d’un seul homme, mais de tout un groupe. De tout un pays.
Les bombardements aériens sont très fréquents, aussi bien pour l’Allemagne que pour l’Angleterre. Les objectifs sont le plus souvent stratégiques : aérodromes, usines, ponts, mais les cibles sont souvent manquées, au détriment de la population, démoralisée.
La maîtrise du ciel a complètement bouleversé l’issue de la Seconde Guerre Mondiale. On assiste à un tournant dans le conflit lorsque, le 7 Décembre 1941, les Japonais lancent une attaque aérienne sur Pearl Harbor, une base navale américaine du Pacifique, située sur l’île d’Oahu, dans l’Est américain d’Hawaï, près d’Honolulu. L’attaque se fait en deux vagues, l’une à 7h49 et l’autre à 8h15. Une escadre japonaise de 353 avions (venus avec 6 porte-avions, restés stationnés à 300km des côtes d’Oahu) déferlent sur la base navale américaine, causant de nombreuses dégâts, ce qui incite les Etats-Unis, qui considèrent cette attaque comme une lâcheté, à entrer en guerre avec l’Empire du Soleil Levant.
Les batailles se déroulent au-dessus de l’Océan Pacifique et dans ses îlots. Les Américains déploient une véritable armada aérienne. Seulement, les avions n’ont pas suffisamment d’autonomie pour rallier les points stratégiques, il faut les transporter. Les usines des Etats-Unis se lancent donc dans la construction de gigantesques navires prévus à cet effet, les porte-avions, qui bientôt envahissent l’océan. Les batailles dans le ciel entre Américains et Japonais font rage dans le Pacifique, donnant lieu à des batailles telle celle de Midway, le 5 Juin 1942, un mois seulement après la bataille de la Mer de Corail. Cette bataille est marquée par une victoire alliée décisive.
La puissance de feu que confère l’aviation aux Américains leur donne rapidement, dans les diverses batailles, l’avantage sur l’armée nippone. Celle-ci utilise alors une dernière ressource meurtrière : les kamikazes. De jeunes pilotes endoctrinés montent dans leurs avions et envoient ceux-ci contre les bâtiments ennemis. Si certains perdent la vie en atteignant leur but, beaucoup sont abattus par l’artillerie et tombent inutilement dans la mer. Ces attaques suicidaires ébranlent néanmoins le moral psychologique des marins et pilotes américains.
La maîtrise du ciel va également permettre la reconquête de l’Europe. Ainsi, les bombardiers américains, en détruisant routes et ponts, retardent l’ennemi et permettent aux alliés de débarquer en Normandie le 6 Juin 1944, et de tomber sur une opposition qui aurait pu être plus conséquente sans les bombardements aériens. De plus, si la plupart des soldats débarquent par bateau sur les plages, certaines troupes, autre nouveauté dans ce conflit, sont aéroportées et larguées en parachute lorsque l’appareil arrive au-dessus de l’objectif.
Enfin, c’est sur l’aviation que va reposer l’issue de la Seconde Guerre Mondiale. S’il est impossible, en si peu de temps, de dresser une liste de tous les avions, ennemis comme alliés, on peut néanmoins retenir le nom de deux bombardiers américains, Le Boeing B-17 Flying Fortress, l’un des plus célèbres bombardiers de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale, dont l’exemplaire le plus célèbre est le Memphis Belle, qui accomplit l’exploit de réussir 25 missions, ce qui signifie pour l’équipage un billet de retour pour les USA. Le deuxième bombardier, le B-29, est sans doute le plus tristement célèbre. C’est en effet ce type d’avion qui largua la première bombe atomique de l’Histoire sur Hiroshima.
Dans la nuit du 6 Août 1945, sur l’île de Tinian, dans les Mariannes, une douzaine d’hommes, dirigés par le colonel Paul Tibbets, grimpent dans un bombardier B-29. L’appareil, qui a pour nom Enola Gay, porte un objet de quatre tonnes. A 2h45, celui-ci décolle de la base et s’envole vers le Japon, accompagnés de deux autres B-29. Après un voyage de six heures, ils approchent d’une ville japonaise. Dans la cité nippone, l’alerte, donnée après le passage d’un premier appareil, a été levée. Il n’y a que trois appareils dans le ciel, et il semble poursuivre leur route. Mais à 8h14min et 17sec, à 9000 m d’altitude, et sur l’ordre de Tibbets, le pilote de l’Enola Gay, Thomas Ferebee, largue son colis. 43 secondes plus tard, le ciel est ébloui. L’avion vient de larguer la première bombe atomique sur Hiroshima. Une autre tombera le 9 Août sur Nagasaki.
L’Allemagne capitule le 8 Mai 1945 et le Japon le 14 Août 1945. On peut se demander quelle aurait été l’issue du conflit sans l’aviation. On peut donc dire que la maîtrise du ciel fut un enjeu incontournable durant la Seconde Guerre Mondiale. Il fut également un enjeu majeur par la suite, dans un contexte de Guerre Froide, avec la perspective de bombardements atomiques, ou l’utilisation d’un pont aérien pour ravitailler Berlin Ouest, bloquée par l’Union Soviétique du 24 Juin 1948 au 12 Mai 1949.

En quoi peut-on dire que les évolutions dans le domaine aéronautique, mues par des enjeux stratégiques, ont contribué à la naissance d’un nouvel imaginaire ?

C)La Naissance d’un nouvel imaginaire.

On peut en effet parler de naissance d’un nouvel imaginaire, lié aux évolutions techniques qu’a connues l’industrie aéronautique depuis la fin de la Grande Guerre.
Si les individus gardent à l’esprit la place terrible, mais prépondérante, occupée par les avions durant la Seconde Guerre Mondiale, ces derniers continuent néanmoins d’exercer sur l’homme une sorte de fascination. Les progrès de l’industrie aéronautique font que désormais, l’avion se destine aussi au transport de passagers. En 1950, l’avion était sur le point de classer le train et le bateau comme des moyens de transport obsolètes pour les longues distances.
L’application de l’aviation au domaine civil a suscité la naissance d’un nouvel imaginaire dans la mesure où elle a modifié la vision des individus sur le monde. Le développement des compagnies aériennes, telle la compagnie TWA, pour Trans World Airlines, de Howard Hughes, permit la création d’un réseau aérien, reliant chaque coin du monde. Les conséquences, économiques, sociales et politiques furent par exemple la création de marchés à l’échelle mondiale, mais aussi la possibilité de voyager partout dans le monde, ce qui était inenvisageable un siècle auparavant. L’aviation est à l’origine d’un nouvel imaginaire et participe à une homogénéisation culturelle à l’échelle de la planète. Elle contribue également au boom économique survenu après la Seconde Guerre Mondiale.

Cet imaginaire de l’homme autour du thème de la maîtrise des airs est visible à travers la culture. Ainsi, entre 1932-33 et 1938, Jerry Siegel, écrivain américain, et Joe Shuster, artiste canadien, créent le personnage de Superman, un homme en apparence comme les autres, qui cache un super-héros, doté de super-pouvoirs, dont la capacité de voler.
De même, en 1963, Stan Lee crée pour Marvel Comics Iron Man, mais le personnage existe depuis 1931, avec le film éponyme de Tod Browning. Un homme sans pouvoirs devient Iron Man grâce à une armure de sa conception. Cette armure de haute technologie, conçue à l'aide de ses compétences impressionnantes en technologie, peut voler jusqu'à atteindre Mach 8, et lui confère une force très supérieure à celle d'un humain. De même, plusieurs films ayant pour thème l’aviation sont réalisés durant la guerre, avec, en 1943, AIR FORCE, qui a pour but de favoriser l’effort de guerre, et, en 1944, un documentaire sur le Memphis Belle.
Ce thème de l’aviation évoqué à travers la culture témoigne de l’intérêt grandissant de l’homme pour le ciel, espace désormais maîtrisé, à la veille d’une course à l’espace entre les deux grandes puissances de l’après-guerre, les Etats-Unis et l’Union Soviétique.
Cette course à l’espace témoigne du désir de l’homme de repousser toujours plus loin ses limites. Auparavant effrayé à l’idée de s’élever dans le ciel, et donc de s’arracher à la Terre, l’homme, qui se veut désormais moderne, ne cache pas son désir d’une conquête « spatialisée », c’est-à-dire tournée vers l’espace, et qui s’effectue selon une échelle verticale. En effet, depuis les débuts de l’aviation, l’homme n’a cessé de s’élever toujours plus haut dans les airs. Ne pouvant voler qu’à quelques mètres au-dessus du sol au terme des premières recherches, il a peu à peu conquis les différentes couches de l’atmosphère, jusqu’à, au cours de la Guerre Froide, se tourner vers l’Espace, pour assouvir sa soif de conquêtes.



Conclusion.

Répondre QS + Conquête des airs : Développement de l'aviation et naissance.
Grâce à l'aviation, une nouvelle façon de penser se développe chez les hommes. En effet on note une diminution de la contrainte de distance, une maîtrise du ciel qui devient un enjeu, un outils majeur dans le processus de la mondialisation. On assiste également à l'apparition d'une nouvelle forme de conflits : Le terrorisme ( Notamment au XXIème siècle avec l'attentat du 11 septembre 2001.) Via l'aviation, les terroristes affaiblissent les nations, les frappent en plein cœur en causant des pertes humaines civiles».
L'homme a toujours désiré repousser plus loin les limites perfectionnant sans cesse les techniques des moyens de transports aériens depuis la fin du XIXème siècle. Peuvent le confirmer des fabrications comme le concorde (avion supersonique), le réacteur dorsal ou Jet Pack inventé par les militaires ou plus récemment l'Air Bus A380. Aujourd'hui, l'homme affiche clairement ses intentions de poursuivre cette conquête, non seulement des airs mais aussi de l'espace (ne surprenant plus personne). L'idée de voyages touristiques spatiaux dans un futur plus ou moins proche ne surprend plus vraiment les individus. Toutefois, les appareils volants (avions, hélicoptères ou autres) posent le problème de la pollution et de l'exploitation tant ils consomment de manière excessive des ressources non renouvelables dans un monde écologiquement menacé. Néanmoins, l'avion, malgré de nombreux crash, reste le moyen de transport le plus sûr devant le bateau et le train.

PS : Désolé pour la mise en forme de certaines parties et les fautes d'orthographe. Les coupables (s'il y en a plusieurs ^^) seront durement châtiés.






Guillaume

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Date d'inscription : 10/05/2011

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