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Art nouveau_bouture

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Message  Marinn' Lun 11 Avr - 23:29

Voila voila : je met donc en ligne mes "bouts" d'art nouveau (format pdf =P)
le style est toujours "prise de note" à certains passages et la partie politique est incomplète
(je crains d'avoir malheureusement perdu la version plus aboutie de l'exposé).
donc les notes manuelles sont aussi dispo pour ceux qui le désire.
J'essaie de compléter tout ça au plus vite.
Désolée !! scratch

fichier ici


Je met aussi le diapo pour que vous ayez les documents.
fichier ppt: Art nouveau.ppt

Le mot de passe pour les deux fichiers est ls1kerichen
Marinn'
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Art nouveau_bouture Empty Politique -enfin-

Message  Marinn' Mer 11 Mai - 23:33

L’Art nouveau se caractérise, nous l’avons vu, par une volonté de réhabiliter l’utile dans le beau, de démocratiser l’accès à l’art. Cet état esprit se retrouve également en politique, dans laquelle les artistes « nouveaux » s’implique, tant par leurs tentatives d’aménagement urbain que par leur engagement. On parle facilement « d’art social » pour cette époque, d’après l’expression de Rosny et Tabarant de 1889, respectivement écrivain et critique d’art, fondateur du club du même nom. Aussi sou l’influence du Manifeste du parti communiste publié en 1848 par Marx et Engels, le socialisme marxiste, associé au mouvement ouvrier, se développe et alimente les idées des artistes. En effet, Justus Brinckmann, fondateur du musée des arts décoratifs d’Hambourg, dit à l’occasion d’une exposition (où sont exposées des œuvres de Toulouse-lautrec, Bearsley et Mucha) « L’art nouveau doit être accessible à tous. A tous, il doit être apporté un ennoblissement et de la joie […]. Pour atteindre ce but, il faut que l’art descende dans la rue et croise ainsi, continuellement, le chemin des travailleurs ». Ainsi l’urbanisme connaît un véritable essor avec l’Art nouveau et ce dans la plupart des pays. A Paris par exemple, le réseau métropolitain bénéficie de l’apport de l’architecte et designer Hector Guimard, qui a réalisé nombre de ses entrées entre 1900 et 1913. Ce projet d’aménagement urbain fut d’abord une idée d’Adrien Bénard, président de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP, crée en 1899) : la réputation que Guimard avait acquis avec ses précédentes réalisations (des hôtels, des villas et des immeubles) notamment le Castel Béranger, lui valu d’être choisit pour ce projet. On lui connaît surtout les édicules, petits édifices isolés construits sur la voie publique (tous ne donnaient pas sur le réseau métropolitain d’ailleurs). Cette dernière, comme la rue est le lieu d’expression privilégié de l’art social : ainsi exposée, l’œuvre d’art devient « le lieu de l’union entre l’artiste et le prolétaire ». Cette idée rejoint également celle défendue par l’architecte Henri Sauvage, qui prône une architecture sociale. Certains artistes vont plus loin dans leur relation avec le peuple, en particulier le prolétariat, comme Victor Horta, qui fonde en 1892 une école de dessin destinée aux ouvriers désireux de se perfectionner. Aussi beaucoup semblent être ce qu’on appelle aujourd’hui des « artistes engagés ».
- En France, on connaît surtout Victor Hugo mais d’autres, des peintres comme Courbet, qui était communard(*), ont manifesté un intérêt pour l’organisation politique et sociale de la société et la défense d’idéologie politique. L’engagement politique des artistes se traduit également par leur soutient à un parti ou un courant précis. Ceci est un phénomène récent, l’organisation en partis politiques s’est développée au cours des dernières décennies (début du XIXe siècle) (sans doute la Révolution française a-t-elle joué un rôle de catalyseur). Au sujet des artistes de l’Art nouveau, l’engagement politique semble inhérent à leur activité. William Morris considère en effet que l’art va de pair avec le combat pour les idées démocratiques, qu’il défend d’ailleurs : d’abord membre de la Social Democratic Federation, le premier véritable parti socialiste britannique, il fonde en 1885 avec d’autres membres, ainsi que le soutien d’Engels, la Ligue socialiste (Socialist League). Dans son manifeste Morris définit les enjeux sociaux contemporains et prône la production aux producteurs, par opposition aux « non-producteurs », ceux qui possèdent c’est-à-dire les bourgeois : il se place ainsi dans la continuité du marxisme (il cite d’ailleurs un extrait de Marx et Engels). Il dénonce « l’échec de [la] civilisation » : l’inégalité persistante entre les travailleurs et leurs patrons.
Morris n’est pas un cas isolé. En effet en France l’affaire Dreyfus (conflit social et politique qui s’étend de 1895 à 1902) secoue la société française et donne une occasion aux artistes de faire entendre leur voix : Emile Gallé notamment mais également Alexandre Charpentier sont de fervents dreyfusards. Une affaire qui a marqué son art puisque Gallé y consacre de nombreuses verreries qu’il diffuse de diverses manières, en les dédiant par exemple à des personnalités dreyfusardes telles que Sarah Bernhardt. Lors de l’exposition universelle de 1900, il présente des allégories de la Justice, de Vérité, d’Humanité dans son « four vengeur »1 . Il fonde même la section nancéienne de Ligue des Droits de l’Homme (créée justement à cette occasion, elle a pour but aujourd’hui de défendre victimes d’injustice).
- Situation différente en Espagne où c’est une bourgeoisie dynamique (ouverte ?) qui soutient les jeunes artistes [à préciser --> toujours en recherche de détails _ juste qu'il ne faut pas faire une généralité des idées radicales des artistes]
D'ailleurs Gaudi a connu une période conservatrice : fervent défenseur de la Catalogne, il refusait de parler en castellano.

Mais c’est sans doute la déclaration d’Henry Van de Velde, peintre décoratif, dans « L’Avenir social » qui illustre le mieux la volonté de donner l’art au peuple ainsi que la ferveur suscitée par le marxisme, l’étendue de l’idéologie socialiste de l’époque : « La grande industrie ne pourra, tant qu’elle sera aux mains des financiers bourgeois, créer que des produits qui ne pourront être trouvé beaux que par des financiers bourgeois. Ils sont à l’image de leur immoralité et c’est avec dégoût que le peuple devrait éloigner son existence tout ce qui reflète l’odieux régime que nous subissons et a dépassé en laideur le maximum du crime ! ».

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